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Libération : Sandor Marai

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La libération de Budapest par l'armée russe en avril 1945 n'apporte pas vraiment la libération dans les coeur des gens. Un siège en remplace un autre, aussi brutal, aussi terrible. Pendant ce tournant de l'histoire, des gens se terrent dans une cave de métro. Elisabeth observe et subit.

Par Sandor Marai Grand écrivain hongrois qui a quitté son pays, sous l'emprise des russes, en 1948. Séjournant successivement en Suisse, en Italie, en France, puis au Canada, il s'est retiré aux Etats-Unis.

Voici une très belle page sur Sandor Marai écrit par Mariusz Wilk, écrivain polonais, in Dans les pas du Renne, éditions Noir sur Blanc, 2009.

[...] il a contemplé l'Europe et son fruit - l'Amérique - depuis la profondeur de sa langue ; il posait sur elle ses yeux de Magyar nomade. C'est pour cela que, malgré tout son amour pour l'occident, son opinion sur la culture occidentale actuelle était impitoyable et ses pronostics pour son avenir, sombres.

Il était irrité par le mercantilisme qui prive l'écrivain de la possibilité de se rencontrer lui-même, par la pseudo-alimentation des supermarchés et par la démocratie, dans laquelle il voyait une forme d'assujettissement de l'individu par la foule.


"L'Europe est admirable, elle n'a qu'un défaut : celui de ne pas exister". "L'Europe actuelle, rotant, repue, qui a emprunté à l'Amérique tout ce qu'elle avait d'antipathique, la folie de la publicité, la mentalité d'âpreté au gain, et qui a oublié du même coup ce qui était sa raison d'être : les disputes dialectiques, l'excellence de l'esprit et du goût".

Sandor Marai


J'ai lu aussi : Mémoires de Hongrie. Comment Sandor Marai voit son pays changer au cours des années 1945-1948, et pourquoi il décide de le quitter pour toujours.

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