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Catherine Sayn-Wittgenstein : La fin de ma Russie

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Un document bouleversant pour en savoir plus sur la vie, au jour le jour, d'une famille de propriétaires Russes d'Ukraine pendant et à la fin de la Grande Guerre.

Catherine Sayn-Wittgenstein et sa famille se sauvent de la Russie devant les bolcheviks pour arriver en 1918 à Czernowitz, en Bukovine. Elle emporte dans sa valise son Journal où elle décrit en détail ce que nous n'avions appris que sommairement dans nos manuels scolaires, ou par certains films ; les faits militaires, et la propagande qui les entoure, la révolution de Février, les bobards, les mensonges, la peur, la maladie (la grippe espagnole sévissait partout en Europe pendant la guerre) et la faim.


"J'ai donc pris un bain aujourd'hui pour la première fois depuis que nous sommes à Ataki. [...] C'est un véritable événement, parce qu'il n'y a pas d'eau courante et que l'eau doit être apportée de très loin dans un tonneau. Mais cela ne dérange personne, car je ne crois pas que beaucoup de gens ici aient l'idée de prendre un bain. [...] La baignoire était installée dans la cuisine [...] j'éprouvai une impression pénible : quatre filles employées s'y trouvaient à vaquer à quelque occupation. Que devais-je faire ? [...]

         "N'apporte pas tes propres règles dans un monastère étranger"

           dit le proverbe et je suis entrée dans la baignoire. Les filles observèrent ce processus avec beaucoup d'intérêt". (p. 349-350 )


J'aime beaucoup ce proverbe. C'est une belle leçon à retenir.



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